La vendeuse de robes de mariée est une connasse

La vendeuse de robes de mariée est une connasse (et parfois la mariée aussi !)

Non, ce n’est pas une légende urbaine. La vendeuse de robe de mariée peut parfois se révéler être sans pitié et particulièrement désagréable. Et dans ce cas, le seul mot qui nous vient à la bouche, nous, pauvres « brides to be » parties en quête du Graal, c’est « CONNASSE ».  Si tout l’univers ne peut pas se réjouir pour nous, nous comptons beaucoup sur les prestataires de mariage pour nous maintenir dans notre bulle. Et surtout, surtout, les vendeuses de robes de mariée, parce que, rien ne sert de le cacher, la robe, c’est LE plus important quand on se marie (non ?).

Un sujet cousu sur mesure puisque cela m’est arrivé. Et je n’en reviens toujours pas. Âmes sensibles s’abstenir.

Un après-midi, nous décidons avec ma maman de faire un tour au seul magasin de robes de mariée de ma petite ville natale. Nous étions à environ 10 mois du mariage (événement à mi-printemps). Nous voulions juste faire un tour, je cherchais une robe pour la mairie, puisque ma robe officielle était dessinée et réalisée sur mesure par ma maman et une cousine couturière. Pas de pression donc. Ça, c’est ce que nous croyions, naïves que nous étions.

Nous y allons donc à l’ouverture de l’après-midi. Le magasin est vide, et il faut déjà dix bonnes minutes avant que la vendeuse ne daigne lever les yeux de son café. Elle nous accueille avec un magique « Il vous faut quoi ? ». Ce à quoi je réponds « Bonjour (une tenue de sport, c’est possible ?) ». Ça commence bien.

Nous expliquons que nous cherchons une robe pour la mairie, une robe courte à peu près aux genoux, blanche (et pas écrue, ivoire ou coquille d’œuf). Et surtout pas de bustier.

Elle me demande la date, et là je lis clairement l’épouvante dans ses yeux « Quoi ? Et vous vous pointez seulement maintenant ? Ça va être juste juste ! ». Euh… Dix mois, ça devrait le faire non ? Résultat : je commence à stresser pour ma robe officielle que nous avons décidé de commencer seulement 4 mois avant la date, pour laquelle nous n’avons toujours pas choisi les tissus, et par dessus le marché,  je n’ai pas ma robe pour la mairie. Et si jamais les magasins de tissus brûlent, ou si ma maman se casse un bras ?… Oui, comme tu le vois, ma vie a défilé devant mes yeux, avant que je ne me ressaisisse. On se caaaalme !

Elle se retourne, prend la première robe qu’elle trouve et me la jette à moitié. Je la tourne dans tous les sens : elle est tout sauf blanche, elle est ivoire !

« Vous n’êtes pas à la mode, ce n’est pas le blanc qui est tendance, c’est l’ivoire. Le blanc c’est ringard ! ». Merci de votre avis, mais honnêtement, je m’en contre fiche, moi, je veux du blanc. Je lui rends la robe, et elle m’en donne une autre. Toujours pas blanche mais j’ai bien compris que nous n’avons pas la même notion des goûts et des couleurs. Et apparemment pas non plus la même notion du corps humain. Celle ci m’arrive à peine à mi cuisses. Elle souffle. Ma patience commence à se rapprocher de la porte de sortie.

Elle nous pousse ensuite vers les accessoires mariage. Je regarde pour des chaussures pour les deux cérémonies, les sous vêtements et les bijoux de cheveux. Elle me tend des chaussures, ivoires. Je retiens un fou rire nerveux. Je me répète, il me faut exclusivement du blanc. « Mais puisque je vous dis que je n’ai rien en blanc, ce n’est pas l’année du blanc ! ». Très bien mais alors, pour celles qui veulent du blanc, elles font comment ? Je repose donc les chaussures. Je commence à me liquéfier petit à petit : les bijoux de cheveux ne correspondent pas à ce que je recherche, trop de bling-bling à mon goût.

Elle me tend un bustier, dont je vous laisse deviner la couleur. Je lui dis, d’un air désolé (car oui, à ce moment précis, je suis tellement dépitée que c’est limite si je ne m’excuserais pas de chercher l’impossible) que je ne veux toujours pas de bustier.

ET c’est LA, que le « Connasse » m’a dangereusement chatouillé les lèvres. Elle m’a regardée de haut en bas, et m’a dit : « Ce genre de bustier vous ferait pourtant perdre une ou deux tailles, ça serait pas mal ! ». PARDON ??? Je me sens très bien avec mon 42/44, merci. Non mais, je rêve. S’il y avait encore une infime chance pour que j’achète quelque chose chez elle, elle venait de la piétiner. J’ai tourné les talons et je suis sortie de sa boutique, dans laquelle je n’ai jamais remis les pieds.

Quelques semaines après, je pars avec mes témoins (dont ma maman) faire les magasins de robes de mariée dans une ville un peu plus grande. Il y en a deux. Je redoute un peu, au vue de ma première expérience lamentable.

Nous rentrons, et nous expliquons ce que nous cherchons. Deuxième déconvenue : « La mode est au bustier Mademoiselle ! ». Mais qu’ont-elles toutes avec cette foutue mode ? Je ne veux pas être à la mode, je veux une robe qui me corresponde, blanche et avec des bretelles. Je ne veux pas avoir à réajuster ma robe toutes les deux minutes, ni être lacérée par les baleines en métal, et encore moins ressembler à un saucisson à cause des élastiques. De plus, je ne trouve pas ça spécialement joli. « Je vous assure que les bustiers tiennent toute la journée, sans problème, et les baleines ne gênent absolument pas ! » : réplique-t-elle. Et bien, allez dire ça à la dizaine de mariées qui m’ont suppliées de ne pas faire la même erreur qu’elles en choisissant un bustier. Dont une qui au bout du compte ne pouvait quasi plus s’asseoir tellement les baleines la gênaient.

Une heure plus tard (oui, une heure juste pour débattre sur le bustier dont je ne voulais de toute façon pas), nous sortons pour aller à la seconde boutique. Fermée pour cause d’essayage. Je suis un peu déçue mais tant pis. Nous commençons à partir quand la vendeuse nous rattrape. Nous pouvons entrer dans la boutique, mais elle ne pourra s’occuper de nous que dans une demi-heure. Pas de souci. Elle referme derrière nous. Quinze minutes plus tard elle réparait, toute souriante. Je lui raconte donc mes désillusions. Elle a été ma sauveuse ce jour là. « Vous savez, le blanc revient à la mode à la saison prochaine, vous êtes même avant-gardiste, et puis, je vous trouve très bien proportionnée, vous n’avez pas besoin de perdre une taille, toutes les formes vous iront. Quant aux chaussures, je vous conseille de prendre de la couleur, ça donnera du peps. »

Je lui aurais acheté la boutique, si j’avais pu. Malheureusement, elle n’avait rien pour moi. Ni chaussures à mon goût, ni robe dans nos tarifs.

Robe de mariée

Elles ont elles aussi fréquentées une boutique de robes de mariée et elles témoignent…

En discutant avec d’autres mariées, j’ai pu m’apercevoir que je n’avais pas été la seule à subir ce genre de déconvenue.

Marion : « Première boutique de robes de mariée, je tombe sur une vieille dame et je lui demande si la nouvelle collection est sortie. Elle me répond que non mais que de toute façon, elle ne me plaira pas et que cette année les créateurs n’avaient pas bien travaillé car ce n’était que des robes simples droites avec de la dentelle… Je suis sortie du magasin en pleurs !
Pour info, la robe de mariée de mes rêves était droite et toute en dentelle !!! ».

Mélanie : « De mon côté, elle ne faisait que de me lécher les pieds. « Ma chérie » à tout va, « Tu es magnifique… Oh la la c’est vrai que votre fille est magnifique… Alors la plus belle… On est émue hein ? »… Bref, comme si on se connaissait depuis toujours, qu’on était de grandes amies alors que la fois d’après, quand je suis revenue avec ma mère pour l’aider à choisir une tenue, elle nous aurait presque bouffées parce que j’ai un peu touché la matière d’une robe du bout de mes doigts (sales ???). »

Mayalen : « Les vendeuses ont changé radicalement de comportement à partir du moment où j’ai validé la robe et que ma maman l’a payée. Le magasin étant à 200 kms de chez moi, je voulais prendre rendez-vous à l’avance pour pouvoir y aller avec mes témoins. Il fallait s’organiser. Les vendeuses ont toujours refusé. Ayant acheté la robe et le voile chez elle, avant de les valider, je leur ai précisé qu’il y avait beaucoup de mariées autour de moi, et donc que j’avais déjà le jupon. Elles m’ont dit qu’il n’y avait pas de souci. Quelques mois avant l’essayage, je les ai appelées pour savoir quel modèle de jupon il fallait et elles ont refusé de me répondre. Technique commerciale. Autant vous dire qu’au final je suis arrivée à l’essayage avec une valise et plusieurs jupons. Et en plus elles ont perdu des ventes car ma mère, ma belle sœur et mes trois témoins n’ont pas pris leurs robes chez eux. Super leur technique commerciale ! Le must du must, j’ai eu un questionnaire à remplir quand j’ai récupéré ma robe. J’ai été cash et en le rendant, la vendeuse me dit « Euhhh… pourquoi vous ne conseilleriez pas la boutique ? ». Elle était quand même culottée de me demander ça après tout ce qu’elle m’avait fait. »

Top 8 des clientes les plus insupportables :

Mais on ne peut pas toujours blâmer les vendeuses ou les couturières, qui font parfois face à des mariées en furies insupportables. Parce qu’un magasin de robe de mariée, c’est un commerce. Qui dit commerce, dit clients. Et les clientes reines peuvent mettre leurs nerfs à rude épreuve. Voilà le Top 8 des clientes les plus insupportables (vue et entendue !). Vous aussi, amusez-vous à vous retrouver quelque part dans cette liste :

  • 8 – L’utopique : Celle qui cherche une robe de créateur sur mesure pour moins de 100 euros, avec une traîne de 20 m de long, des diamants incrustés dans le bustier, avec de la dentelle extra fine. Tout cela livré en moins de 48h. Par une licorne.
  • 7 – La complexée : Celle qui trouve toutes les robes magnifiques, mais pas sur elle (vous la connaissez sans doute, celle qui fait un petit 38, avec des mensurations parfaites). Cette robe lui fait des grosses fesses, celle-là un gros ventre, la troisième moule ses bourrelets, la quatrième donne l’impression qu’elle a des pieds surdimensionnés (si si, en regardant sous la robe et sous le jupon, c’est flagrant !).
  • 6 – La star : Celle qui débarque avec toute la famille: la mère, la sœur, la grand-mère, la tante, les cousines, le photographe, le cameraman, et le facteur. Soit, c’est un moment plein d’émotion, mais le surplus de monde ne fait qu’augmenter le stress de la future mariée et de la vendeuse. Personne ne tombera d’accord sur LA robe, chacun aura son mot à dire, et on n’en finira plus.
  • 5 – La ringarde : Celle qui ne suit pas les modes, qui s’obstine à vouloir du blanc alors que la mode est au coquille d’œuf, ivoire ou écru (haha). Celle qui demande des bretelles alors que la mode est au bustier.
  • 4 – La maladroite : Celle qui en un temps record arrive à coller des cheveux blancs à toutes les vendeuses. Oups, elle a glissé sur la robe et déchiré le jupon. Oups, elle a mis du rouge à lèvre rouge framboise sur le décolleté. Oups, elle a renversé le mannequin en s’appuyant dessus.
  • 3 – La malpolie : Celle qui est pendue à son téléphone, qui n’adresse même pas un regard et qui surtout ne connait pas les règles de politesse de base : Bonjour, Merci, Au revoir (ou pas). Le genre de mariée qui exige tout et tout de suite.
  • 2 – L’insatisfaite : Celle qui trouve toujours le tout petit détail minuscule et insignifiant pour 99% de la population, qui ne va pas : Il manque 0,5 mm à l’ourlet, il y a une perle en trop sur le bustier, la robe ne parsème pas le sol de paillettes à son passage.
  • 1 – La connasse : Celle qui réunit tous les points précédents, et oui, il y en a qui cumulent !

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Roxelane : Les Lubies de Roxy

2 commentaires sur “La vendeuse de robes de mariée est une connasse”

  1. Michele dit :

    Je m’en souviens très bien dans cette « grande ville » et il faisait une chaleur de ouf en plus…
    Bravo

  2. Bals dit :

    De même j’arrive dans la boutique 10mois avant le mariage, on m’a insinué que j’étais bien inconsciente de venir seulement maintenant.. puis je trouve le modèle qui me plaît.. il faut faire des retouches, enlever la traîne dont je ne veux pas.. je reviens pour les essayages finaux, la traîne est toujours là et les retouches sont mal faites, ça baille au niveau de la poitrine et de la taille! La vendeuse me traite de menteuse concernant la traîne que je n’aurais jamais évoqué et affirme que les retouches sont au top! Il a fallut que je fonde en larmes pour qu’elle se ravise et qu’elle ne me fasse pas payer les retouches supplémentaires! Bref si c’était à refaire, j’irai voir une couturière!

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